À propos du livre de Danielle Chevillon

Sous l’aura de Masunaga

Ne vous fiez pas à la couverture de cet ouvrage ; il ne s’agit pas d’un énième livre de théorie et pratique du Shiatsu mais bien d’un témoignage sensible et expressif. Celui de Danielle Iwahara Chevillon sur son parcours passionné pour le Zen Shiatsu.

L’auteur a choisi la première personne du singulier pour nous faire partager avec émotion sa découverte du Japon et sa rencontre déterminante à l’institut Iokai à Tokyo avec Shizuto Masunaga. Riche de son « grand voyage » comme elle le nomme, elle nous plonge dans la pratique, l’enseignement et l’accueil du Shiatsu en France.

Cet ovni littéraire mêle le récit, les citations sur la pensée de Masunaga, des photos du Japon et d’un kata mais aussi des témoignages de praticiens, élèves, donneurs, receveurs. Comme les mouvements intérieurs du corps, nous nous laissons bercer, sans ennui, par le rythme saccadé de genres narratifs distincts. On s’attarde même sur certains passages comme les citations, les photos ou encore la très belle rencontre avec Madame Masunaga que l’auteur relate avec beaucoup de poésie. Cet ouvrage ne s’adresse pas uniquement aux lecteurs avertis, c’est même une délicieuse introduction pour ceux et celles qui envisagent de palper cet art singulier.

Après 7 ans passés au Japon et 30 ans de pratique, Danielle Iwahara Chevillon semble avoir parfaitement assimilé l’humilité et la pudeur de la culture nippone. On lui reprocherait presque de ne pas nous livrer davantage d’anecdotes sur Masunaga, son tempérament, comment il enseignait ou encore comment il s’est battu contre la maladie qui l’a emporté. Peut-être l’auteur a t-elle tout naturellement retenu ses écrits pour nous offrir prochainement un nouvel ouvrage plus intimiste sur l’homme … En attendant, celle qui a eu la chance de s’enrichir à la racine de ses précieuses valeurs porte la lourde mais légitime tâche de véhiculer en France l’enseignement riche, moderne et passionnant de son Maître.

Caroline Canault. (journaliste), élève en 3ème année de formation.

Fermer la fénêtre