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La lettre du Shiatsu
N° 1 juin 2000 (extraits choisis)

ZEN SHIATSU une autre manière d’être au monde…

Le Shiatsu est une pratique thérapeutique qui conduit aussi bien le praticien que le patient à retrouver son unité corporelle, le corps étant considéré en Orient comme un Tout.

Plus qu’une technique, le Zen Shiatsu est une pratique qui amène le thérapeute à avoir une autre manière d’être au monde. En effet, le Zen consiste à trouver une attitude corporelle juste : être profondément présent, disponible, assis, « être dans son hara ».

Selon Maître Shizuto Masunaga, la pratique du thérapeute consiste, en appliquant instinctivement sa main, « Te Ate » à communiquer de la chaleur au patient, à être réceptif à sa douleur et par conséquent à la partager.

Cette attitude permet d’établir une relation de confiance avec le patient qui amène celui-ci à être plus réceptif à ce qui se passe en lui et à entrer en contact avec ce qu’il ressent.

Le Shiatsu, à travers le toucher devient alors un moyen de se connaître, de découvrir ses propres dysfonctionnements ou fragilités et d’en chercher la cause. Cette prise de conscience est déjà un premier pas vers un « état d’équilibre relatif ».

Le patient pourra progressivement réintégrer une sensation d’Unité ou de bien-être sous la pression de la main exercée par le thérapeute et chercher les moyens de la préserver. Reconnaître un état de tension dans le corps et réagir immédiatement pour retrouver un mieux être est un signe de « bonne santé ».

« Comment allez-vous », se dit en japonais : « Genki de su Ka », ce qui signifie : « êtes-vous en accord avec votre souffle originel. »

Même si le Japon actuel a tendance à s’éloigner sérieusement de la tradition, cette préoccupation quotidienne présente dans le langage exprime un souci d’Unité, d’Harmonie corporelle.

On est amené à s’interroger sur les causes des tensions manifestées par le corps. Elles sont multiples et s’expliquent souvent par un mode ou une hygiène de vie en désaccord avec la nature ou les besoins de la personne.

Il n’est pas facile de résoudre cette question, envisager un changement d’habitudes ou vivre autrement n’est pas si évident.

La question du choix de vie que nous avons fait se pose. Est-il la seule possibilité de nous positionner dans notre environnement ou bien n’avons-nous qu’une vision réductrice de notre réalité ?

Le Shiatsu permet d’aller au fond de soi pour comprendre qui on est, quels sont nos vrais besoins et ce qui nous motive profondément.

Or cela peut être déstabilisant de constater que nous ne vivons pas en accord avec nous-mêmes et la transition peut être difficile.

« Celui qui n’a rien à cacher peut montrer son ventre », selon une expression orientale : se dévoiler à soi-même et aux autres dans sa fragilité devient alors une force.

À partir de là un échange est possible entre le thérapeute et le patient qui participe de ce fait à l’amélioration de son état. Le thérapeute va pouvoir rétablir manuellement l’équilibre du patient, sans intention volontaire, parce que le courant passe. Maître Shizuto Masunaga parle « d’écho vital ».

Cette ouverture de la part du patient donne au thérapeute la possibilité d’évoluer dans son travail, de libérer son énergie, sa générosité. C’est une manière pour lui de se réaliser, d’atteindre « Satori ».

« Donner et recevoir » prend alors tout son sens. Le Shiatsu revient à vivre une expérience, l’expérience du Zen, de la même façon qu’on le ferait par la calligraphie ou le tir à l’arc.

Le corps retrouve sa dimension sacrée, une forme d’intelligence. Vivre dans ce souci d’Unité n’est pas aisé, c’est une confrontation, un réajustement permanent avec l’environnement social, familial, mais lorsqu’on y parvient cela devient un art qui se pratique quotidiennement à travers les choses les plus simples.

Les gestes ou les actes que nous accomplissons prennent une autre consistance et cela peut suffire à donner un sens à notre existence.

Être dans ce que nous faisons ou faire ce que nous sommes : c’est peut-être cela le message de Maître Shizuto Masunaga et ce pourquoi il a nommé sa pratique « Zen Shiatsu ».

Danielle Chevillon, enseignante-praticienne formée au Japon par Maître Shizuto Masunaga

 

La lettre du Shiatsu

N° 3 juin 2001

SHIATSU ET MÉDECINE ORIENTALE ou l’expérience des méridiens pour une meilleure connaissance de l’être humain.

Ceci est le sujet du dernier livre de Maître Masunaga. Il nous permet de bien re-situer le Shiatsu dans son approche et de le distinguer de la médecine chinoise. Je pense qu’il peut apporter aux praticiens et enseignants formés à diverses techniques (Shiatsu, Médecine Traditionnelle Chinoise et autres) une meilleure compréhension du Shiatsu dans sa spécificité et d’évoluer dans leur pratique plutôt que de diversifier et combiner les techniques au risque d’en annuler l’impact thérapeutique.

Nous constations récemment une grande confusion entre le Shiatsu et la Médecine Traditionnelle Chinoise chez certains praticiens qui semblent appliquer au Shiatsu les principes de l’acupuncture. Il est vrai que nous exigeons des élèves, pour passer l’examen, l’étude de cas pathologiques selon la théorie des cinq éléments et c’est peut-être ce qui les incite par la suite à prendre en considération la théorie plutôt que leur sensibilité.

Le Shiatsu, s’il est issu de la médecine orientale, n’en demeure pas moins une technique japonaise qui s’appuie sur la sensibilité et non sur la réflexion.

Si cette confusion subsiste, elle risque de réduire progressivement le Shiatsu à une technique de détente comme ce fut le cas au Japon pour l’Amma, qui, en subissant l’influence des techniques occidentales en a perdu l’essence originelle. Shizuto Masunaga, initié très tôt au Shiatsu par ses parents, et psychologue de formation, fut avant tout un chercheur qui mena toute sa vie un combat acharné pour restituer au Shiatsu sa dimension thérapeutique. Tout son travail va se concentrer sur l’approfondissement du diagnostic (sur le ventre et sur le dos) et la reconnaissance sensible des 12 méridiens et de leurs prolongements.

Il met l’accent sur l’importance du ressenti et parle de sensibilité primitive ou archaïque grâce à laquelle le contact avec le patient va s’établir. La relation née entre le thérapeute et le patient est primordiale, c’est à l’intérieur de cette rencontre que le travail va s’effectuer en favorisant l’ouverture et la guérison du patient. Développer sa sensibilité primitive est la seule façon d’entrer en résonance avec le patient, de comprendre et de partager sa douleur.

C’est à travers son expérience des méridiens qu’il approfondit sa connaissance de l’être humain et qu’il en saisit l’importance. En cela sa démarche est originale et intéressante et s’apparente à ce qu’on appellerait en Occident un travail de développement personnel par le toucher. Il restitue au thérapeute sa fonction originelle qui est de rétablir chez le patient son lien avec le Ciel et la Terre qui avait cette même fonction à l’intérieur de la société chinoise confucéenne.

Ayant reçu directement l’enseignement de Maître Masunaga alors que je vivais au Japon depuis plusieurs années, à un moment où sa démarche correspondait à ce que je cherchais moi-même, j’ai depuis 20 ans continué ma propre expérience, animée par cet esprit de vérité et ma curiosité pour la complexité humaine. Ma pratique du Yoga a précédé le Shiatsu et reste un support important pour accéder à un état de sensibilité et préparer le mental. La pratique du Shiatsu ne peut se faire sans soutien corporel. On oublie très souvent cette dimension et cela explique la régression d’une technique à son aspect mécanique si elle n’est pas vécue de l’intérieur, si elle n’implique pas l’être dans sa globalité, si elle ne part pas d’un Centre (le Hara). Il ne s’agit pas de faire mais de respirer ce que l’on fait, comme tout ce qui se réfère du Zen. Masunaga parle de « Zen-Shiatsu ».

La lecture de « Shiatsu et médecine orientale » me reconnecta avec l’enseignement. Ce sera le point de départ pour un projet d’écriture. J’espère aussi pouvoir faire partager ce qui m’a été transmis par Maître Masunaga au-delà de la technique.

Danielle Chevillon, praticienne enseignante, élève de Maître Masunaga

 

La lettre du Shiatsu

N° 7 juin 2003

COMMENT ABORDER LA NOTION DU « KI » DANS UN COURS

Question posée par une élève qui s’est interrogée sérieusement sur l’enseignement du Shiatsu dans le cadre de son mémoire.

D’abord qu’est-ce que le « Ki » ?

On le traduit couramment par « énergie vitale » ; notion tout aussi abstraite qui demeure restrictive.

En Orient, on le définit à la fois comme l’air que l’on respire et un fluide subtil dans le corps. On peut le comparer au Prâna du Yoga. Il peut être dompté et utilisé au moyen de méthodes de respiration et de méditation. En occident on l’a connu sous les termes de psyché-âme, souffle ou anima, spiro d’où esprit, inspiration, aspiration.

Au Japon, le « Ki » est un mot très flexible, on en parle spontanément, il est à l’origine ou l’essence de toute action. Tous les arts traditionnels s’expriment avec le « Ki », que ce soit la Cérémonie du Thé, l’Ikébana, le Tir à l’Arc et les Arts Martiaux. « Ki » est par ailleurs présent dans de nombreuses expressions du langage courant, il est tantôt fort, petit, étroit ou généreux… On se situe à partir d’un ressenti de sa personne, l’état intérieur influence la vie, les décisions, les comportements, la direction à suivre…

Comment dans un cours, transmettre cette notion du « Ki » ?

La théorie, dans un premier temps va permettre de se familiariser avec un certain vocabulaire, une autre conception du monde et de l’être humain. Les principes philosophiques de la médecine orientale seront une introduction essentielle pour la compréhension de ce concept.

Comment passer de la théorie à la pratique ?

Dans la tradition japonaise il est toujours important de concentrer le « Ki » dont le centre vital est le « Hara ».

Dans la pratique du Shiatsu il est essentiel de puiser cette force du « Ki » si l’on veut travailler de façon globale et non mécanique, mais difficile d’entrer spontanément dans cette dynamique, étrangère à notre culture, à nos habitudes.

Pour en faciliter l’apprentissage, j’introduis préalablement un travail corporel basé sur le do-in et le yoga.

C’est aussi une façon de marquer une rupture avec le monde extérieur (professionnel ou familial) et de modifier son comportement mental afin de se rendre disponible à cette pratique. Le Do-ln a pour effet de repérer et de ressentir sur soi des tensions, des points douloureux et d’être présent à soi-même.

Le Yoga va sensibiliser à la respiration, rendre l’énergie plus fluide et procurer la détente physique et mentale.

Grâce à ces deux techniques corporelles, l’élève pourra progressivement ressentir en lui la circulation de son « Ki » et par la suite distinguer ses propres méridiens.

Ressentir le « Ki » chez l’autre passe d’abord par soi.

En prendre conscience à l’intérieur de soi et apprendre à le transformer, le développer, seront les véritables outils thérapeutiques.

Plus nous affinerons notre propre sensibilité, plus nous serons capables d’appréhender la nature profonde du patient.

Vue dans cette perspective, la rencontre entre « praticien-patient » sera l’élément déterminant d’une vraie thérapie et par conséquent pour rétablir la circulation du « Ki ».

En chinois, pour dire Bonne Chance on dit « Hao Yun Qi » ce qui signifie : « Fais bien circuler ton Ki ».

Alors bonne chance à tous pour cette rentrée.

Danielle Chevillon, praticienne-enseignante

 

La lettre du Shiatsu

N° 8 janvier 2004

LE SHIATSU « ENSEIGNEMENT TRADITIONNEL » OU COURSE AUX CERTIFICATS ?

Nous appartenons à la Fédération Française de Shiatsu « Traditionnel ». Je pense qu’il est nécessaire de conserver celte précision quoique le Shiatsu soit originellement une pratique traditionnelle. Face aux multiples propositions actuelles concernant les techniques du « toucher », qu’est-ce qui va déterminer le choix du Shiatsu ? Est-ce justement le fait que cela soit « traditionnel » ? On pourrait l’espérer ou le supposer.

Après 23 ans d’expérience en tant qu’enseignante, je suis amenée à me poser celte question et en même temps, celle de la transmission.

Avec quelle intention l’élève vient se former au Shiatsu « traditionnel », qu’évoque pour lui ce terme spécifique ?

Fait-il un choix conscient ? A-t-il évalué ce dans quoi il allait s’investir ? Est-il si intéressé que cela par cet aspect « traditionnel » de la pratique ? Ou se laisse-t-il tout simplement happé par un mouvement de mode ou leurré par l’idée d’un nouveau métier rapidement lucratif ? J’entends parfois des personnes me dire : « Voilà, je voudrais devenir praticien de Shiatsu, mais je ne sais pas comment faire, comment me former, avec qui, qui est compétent… »

C’est vrai que nous n’avons que l’embarras du choix, est-ce la faute à l’embarras ? Ou la faute à trop de choix ? On est gavé de publicités attractives et illusoires. Tout peut s’apprendre rapidement et sans effort et s’improviser avec les dérives que l’on connaît déjà. Non, l’enseignement du Shiatsu ne doit pas répondre à ce besoin compulsif de consommation, il ne peut s’intégrer indépendamment de son contexte culturel qu’on a tendance à occulter.

Le Shiatsu est une technique japonaise qui se réfère à la tradition orientale et qui s’inspire du Zen. Maître Masunaga l’a spécifiquement intitulé « Zen Shiatsu ».

Cela suppose, par conséquent une certaine attitude d’esprit.

Lorsque j’ai commencé à enseigner en 1980 la plupart des élèves pratiquaient un art martial, le yoga, le tai-chi, le shiatsu répondait à un même besoin de s’engager corporellement et spirituellement. Le « Corps » en Orient représente un tout, il est « Corps-Esprit ».

Actuellement certains élèves ont l’impression de perdre leur temps dans la préparation corporelle et n’arrivent pas à saisir que c’est indissociable à la pratique. Ils assimilent le Shiatsu à un savoir de plus, qui va se mémoriser intellectuellement. On change de technique, d’enseignant pour tester, pour voir plus, consommer plus.

Cette attitude est inquiétante. Il serait urgent de réagir face à ce phénomène si nous ne voulons pas assimiler l’enseignement du Shiatsu à un fonds de commerce.

Essayons de préserver son essence, sa qualité en mettant en avant ce qui le définit. C’est avant tout une pratique corporelle qui s’approfondit par la répétition d’un même geste, d’un même mouvement, qui permet de rentrer dans une forme, un rythme respiratoire. Dans cette répétition on éprouve la sensation de se poser, de s’installer dans quelque chose, de trouver la tranquillité, le plaisir.

L’esprit se libère, le geste se charge de ce que l’on a à l’intérieur, on crée un état de disponibilité, on est tout simplement prêt à recevoir et à donner.

Tout cela ne s’improvise pas en 24 heures, le temps est nécessaire, la relation de confiance qui se crée entre l’enseignant et l’élève est déterminante.

À travers l’enseignement on se nourrit, il y a échange. Si nous ne valorisons pas cette dimension de l’enseignement, le Shiatsu n’apportera rien de plus qu’une technique mécanique et dans ce cas quel intérêt ?

Les élèves sont aussi dans la confusion, confondant parfois leur démarche sincère au départ avec l’objectif d’un examen à court terme qui crée un stress et un retour à la mentalisation. Dans ces conditions, il est vrai, comment s’abandonner au plaisir de la pratique, comment redonner plus tard à ses patients le bien-être et la tranquillité s’il n’est pas acquis pour soi ?

L’obtention d’un certificat ne devrait pas être présenté comme l’objectif n°l mais comme le résultat d’un réel investissement.

Faisons en sorte que le Shiatsu reste le moyen d’un cheminement et non la réponse à un leurre renouvelable à volonté.

Le propos du Zen est bien de retrouver l’être « non conditionné » ou la simplicité du cœur, pas de perpétuer l’enfermement ou la rigidité intérieure.

Pour ma part, je continuerai à transmettre, à ma mesure, cet enseignement précieux que j’ai reçu de Maître Masunaga pour ne pas perdre contact avec la grandeur, la beauté des choses et de la vie.

Danielle Chevillon, élève de Maître Masunaga, Enseignante-Praticienne

 

Le shiatsu pour faire le plein d’énergie

par Martine Desmoulins

Vous portez un vêtement léger, vous êtes allongé sur un futon posé à même le sol, dans le calme. Pendant une heure (c’est la durée moyenne d’un massage complet), un praticien rééquilibre, par un toucher doux et bienveillant, l’harmonie de votre corps. Il utilise les paumes de ses mains, ses pouces, ses coudes, parfois ses genoux. Son objectif ? Etablir un lien subtil avec vous, être à votre écoute et, à terme, stimuler vos propres forces.

« Le shiatsu m’a d’abord fait sentir mon corps, puis les tensions, les fatigues dont je n’avais pas du tout conscience jusqu’alors », explique Christine qui a découvert ce massage à une période où elle « frôlait l’épuisement physique et psychique ». Elle parle d’étonnement la première fois. Et d’une écoute des besoins de son corps. « Par ses gestes doux, précis, le thérapeute dilue, évacue toutes les tensions. »

« “Shiatsu” signifie “pression avec les doigts”. Cette approche est basée sur un système médical oriental complet qui explique le corps humain par un réseau de méridiens reliés à nos organes, à travers lesquels s’écoule une énergie appelée “ki” en japonais », expliquait maître Shizuto Masunaga qui, dans les années 1960, a développé cette technique. L’école qu’il a créée, Iokai, souligne l’importance de l’aspect spirituel dans cette pratique.

Arnaud parle d’une « réelle prise de conscience de soi dans toute la corporalité. Recevoir un zen shiatsu, c’est comme ouvrir une fenêtre sur son corps et l’aérer, faire entrer de l’air frais dans toutes les pièces. Il y a donc une détente physique, mais aussi une réelle sensation de réénergétisation de tout le corps. »

Le shiatsu est particulièrement indiqué en cas de mal de dos, problèmes digestifs, douleurs articulaires, maux de tête, stress, troubles du sommeil, fatigue ou simplement pour se faire du bien. Pour un suivi efficace, les trois premières séances doivent être assez rapprochées (à une semaine d’intervalle) puis une fois par mois environ, selon le besoin ressenti.

Dans chaque numéro, CLES vous fait découvrir une technique de massage. Chacune a ses particularités et vous apporte ses bénéfices propres.

“Je m’émerveille chaque fois du bien-être apporté”

Paru dans Cles N°87 - février-mars 2014.
Martine Desmoulins est praticienne, formée par Danielle Chevillon.

Diplômée de la Fédération française de shiatsu traditionnel, Martine Desmoulins nous fait part de son expérience de praticienne, de son “plaisir à donner” : “D’abord, lors d’un entretien préalable au massage, je questionne, j’écoute, j’observe, puis je propose à la personne de s’allonger sur le futon. Je me centre quelques minutes, une main posée sur son corps. Alors commence le massage. Par un palper du dos ou du ventre, mes mains et mes yeux m’informent des trop-pleins et vides d’énergie. Je ressens parfois des pulsations légères, des picotements dans les mains ou de la chaleur qui se diffuse dans mon corps. J’aime ce moment de connexion où ma respiration s’accorde avec celle de l’autre, où l’état méditatif me permet de donner le geste juste. Je m’émerveille chaque fois du bien-être apporté et de la prise de conscience chez ceux qui reçoivent le massage.”

 

Le zenshiatsu et la danse des 5 éléments
(Bois, Feu, Terre, Métal, eau)

Je me suis posée cette question à un moment donné de mon parcours : comment créer un lien entre mes deux passions, la pratique du shiatsu et la danse ?

Dans le shiatsu, la gestuelle, la répétition préparent mentalement le corps qui se transforme et devient porteur de sens… La danse permet d’explorer son énergie, de la canaliser pour être plus créatif, plus vivant…

Le lien, à travers la symbolique des 5 éléments a tout de suite été évident pour moi. 

Dans la pratique du shiatsu, le toucher des méridiens est riche d’informations et de sensations. Il y a déjà, une mise en mouvement interne du corps, une énergie toute nouvelle, qui, au-delà du bien-être procuré, peut être disponible pour une activité créatrice comme la danse.

Nous abordons, dans le shiatsu, la dynamique des 5 éléments pour la compréhension de l’énergie et de sa circulation mais cela demeure bien souvent une notion intellectuelle et abstraite.

Par la danse, un fil se déroule naturellement grâce au support d’images, en référence à l’élément. Il y a comme un espace qui s’ouvre, l’esprit s’anime et habite chaque parcelle du corps. Le vécu sensoriel s’imprime et devient une sorte de matière qui dépasse le simple fait d’en prendre conscience. Le résultat, toujours surprenant se traduit par une énergie, un rythme, une forme d’improvisation spontanée. Chaque élément génère une dynamique particulière. On se sent porté, mobilisé par la qualité spécifique du feu, de la terre, du bois, de l’eau ou du métal et cela s’inscrit dans « le corps émotionnel ». On se laisse surprendre au-delà de toute attente pour découvrir en soi, des ressources cachées ou ignorées et éprouver un plaisir spontané à les exprimer, à les partager.

L’expérience de ces stages par les élèves a permis de constater une évolution très nette dans la pratique du shiatsu.

Ce que le corps intègre à travers la danse est restitué à la pratique avec une plus grande sensibilité, plus de profondeur. Le corps est habité et de ce fait, le shiatsu devient, au-delà de la technique, un don de soi. Le corps, l’esprit et le cœur sont unifiés et les mains n’ont plus qu’à « laisser faire ».

Novembre 2016

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Article Alternative Santé 2010

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